Signaleur Henri Sobrie 110e RI
Né à Tourcoing et de la classe 1915, Henri Sobrie est incorporé au 110e RI en décembre 1914.
Après ses classes, il rejoint le régiment en campagne dans le secteur des Eparges en avril 1915.
Il passe l’été dans le secteur du Choléra dans l’Aisne et après une période de repos, il revient non loin, à Sapigneul, village détruit encore aujourd’hui, à Pontavert, au bois des Buttes et à Beaumarais en fin d’année.
Sapigneul village détruit
Tout comme ses camarades, il y subit le bruit infernal des bombardements et des attaques et contre-attaques de part et d’autre provocant de nombreuses pertes.
1916 : une grande bataille se prépare, c’est Verdun où il arrive fin février et monte sur les pentes escarpées vers la ferme d’Haudromont qu’il faut reprendre…
Après ce combat, il redescend vers Verdun pour remonter en ligne et sous la neige près du fort de Souville.
Henri s’en sort indemne , il est dirigé dans le secteur de Troyon dans l’Aisne.
Mais une autre grande bataille se prépare : celle de la Somme !
Il arrive à Maricourt en vue de reprendre Combles où les destructions sont très importantes. L’avancée est lente, l’ennemi étant bien camouflé dans les débris et les caves.
Cette bataille provoque encore des pertes très importantes et Henri est une nouvelle fois épargné.
Il est alors dirigé vers la Marne dans la région de Suippes et précisément à Mesnil les Hurlus et Beauséjour. Ces villages détruits se trouvent aujourd’hui dans le camp militaire de Suippes.
Mesnil les Hurlus en 2005
Signaleur dans un poste d’observation, plus que courageux, il est cité à l’ordre du régiment pour avoir continué à informer son commandant sous un fort bombardement alors que son copain à proximité avait été tué.
Après une période de repos et d’instruction, Henri participe à la bataille de l’Aisne à Craonne puis il prend part à la bataille des Flandres dans les secteurs de Boesinghe et en forêt d’Houthulst.
Revenu dans l’Aisne début 1918, il quitte le 110e RI en mars.
Henri a reçu la médaille militaire en 1955.
Merci à Madame Marie-Brigitte Van Oost ainsi qu'à ses frères de m’avoir permis d’écrire cette page en l’honneur de leur grand-père.